Les plaques sur la peau
Navigation
Les soins de la peau
La peau et l'âge
Les soins des mains
Les peaux spéciales
Les traitements médicaux

Les allergies
Les arborescences mauves
Les champignons de la peau
Coloration étrange de la peau
Autour et dans la bouche
L'eczéma atopique
L'eczéma de contact
Maladies de peau en rouge
Le psoriasis
Rosacée, couperose et érythrose
Les ulcères
L'urticaire
Les varices

Le psoriasis pustuleux

Il peut apparaître sur un psoriasis commun qu'il complique ou apparaître comme tel d'emblée. Aux plaques blanchâtres s'ajoutent des petites pustules laiteuses, isolées ou groupées en nappes.
Ce type de psoriasis est souvent localisé aux mains, aux pieds, sous la voûte plantaire. S'il se généralise, il devient une maladie grave, avec poussées de fièvre, rémissions soudaines et rechutes. L'évolution est imprévisible. Il peut persister, disparaître complètement ou revenir au stade commun. Dans l'ensemble, le dermatologue le considère de " pronostic sévère ".

Les traitements.

Le traitement classique, imparfait mais efficace, doit être adapté à chaque cas. Il comporte d'abord des mesures d'hygiène comme le sport et la vie au grand air, des mesures de diététique, comme la réduction des graisses, des féculents et des sucres.
Localement, il s'agit pour commencer de décaper cette peau trop épaissie. Quand le psoriasis est diffus et irrité, on conseille des bains fréquents et prolongés : savonneux, alcalins, cadiques, ou adoucissants, à l'avoine, à l'amidon, aux huiles de bains pharmaceutiques. Quand il est limité, on applique de la vaseline salicylée qui a fait ses preuves comme substance de peeling depuis déjà un siècle.

Les réducteurs

Goudrons de houille, huile de cade, ichtyol sont très actifs mais d'emploi difficile car ils salissent. Ils ne sont plus utilisés que dans les formes localisées, au niveau du cuir chevelu par exemple où le psoriasis sera vite guéri.

Les crèmes à la cortisone

Appliquées sous pansement occlusif, elles ont constitué un progrès. Leur emploi entraîne une régression rapide en permettant une pénétration bien meilleure du produit. Mais il ne doit pas être poursuivi plus de quinze jours, et être très surveillé. La cortisone est en effet une arme à double tranchant. Elle peut atrophier la peau saine comme elle fait " fondre " la peau malade. En traitement prolongé sur des surfaces étendues, elle devient dangereuse.
Lors de la baisse ou surtout de l'arrêt rapide de la cortisone, on peut observer un rebond avec augmentation du psoriasis, voire transformation en psoriasis pustuleux."

Les antimitotiques

Ce sont des produits qui s'opposent à la division des cellules (encore appelée mitose), et qu'on utilise dans les soins des cancers. On a pensé à les utiliser localement dans le psoriasis (encore qu'il n'y ait pas division cellulaire anarchique, mais plutôt multiplication). Ces produits n'ont pas de retentissement sur l'organisme, mais la peau les tolère assez mal en applications locales.

Les immuno-suppresseurs

Ces substances s'emploient si les zones de peau atteintes sont peu étendues ; sinon on risque des effets internes. Mais le traitement local ne suffit pas toujours et il faut suivre des traitements généraux dont les classiques n'ont jamais fait la preuve de leur efficacité.

Un dérivé de la vitamine A acide (Etrétinate)

Ce nouveau produit, mis à toutes les sauces, a des effets assez remarquables sur le psoriasis. On le potentialise aussi avec des rayons ultra-violets A. Sept séances suffisent (au lieu d'une vingtaine avec les psoralènes) à blanchir le psoriasis. Cette substance fait peler, semble prévenir les cancers de la peau (elle est même à l'essai pour prévenir les cancers des bronches, en faisant peler leur épithélium). Malheureusement, ses effets secondaires sont nombreux : les cheveux tombent plus ou moins (momentanément), les mains, les pieds pèlent, les muqueuses sont sèches. Par prudence, on conseille, après l'avoir employée, d'attendre pour avoir un enfant. Aux enfants, elle donne d'ailleurs des céphalées. Bref, on ne l'utilise que dans les cas sérieux, en attendant d'avoir réussi à réduire ses effets désagréables.

La puvathérapie

C'est un autre traitement qui consiste à prendre par la bouche des produits qui sensibilisent aux rayons solaires comme le psoralène, puis à se faire irradier par des rayons ultra-violets A. Enfermé dans une cabine, on ne sent rien car le rayonnement A est froid. Le blanchiment est complet dans 80 % des cas au bout d'une vingtaine de séances.
On suit ensuite un traitement d'entretien. Les effets secondaires sont minimes. Certains médecins, toutefois, font des réserves car cette irradiation peut provoquer l'apparition de cancers cutanés bénins. Les peaux de blonds sont particulièrement fragiles et prédisposées.
Nota : Quand le psoriasis devient pustuleux et s'accompagne d'un rhumatisme inflammatoire, le traitement comprend aussi des médicaments anti-inflammatoires. L'éosine est un faible réducteur. L'acide rétinolque (étrétinate) permettrait de stabiliser la maladie momentanément.

Confusions possibles.

On l'a dit, au début on peut prendre une dermatite séborrhéique pour un psoriasis, et inversement. Mais le psoriasis ressemble aussi au lichen plan, du moins au premier coup d'ceil. Il ne s'agit plus de plaques blanchâtres squameuses, mais de papules et de plaquettes angulaires, de couleur variable, rouge, bistre, violine, faisant comme de la farine et qui démangent.
Ce lichen se loge de préférence à la face antérieure des poignets, sur les avant-bras, la région lombaire, les membres inférieurs.
L'origine de cette affection est inconnue. Son évolution dure plusieurs mois, avec des poussées ; les récidives sont possibles. Le traitement comporte principalement de la cortisone sous occlusion. Bref, il s'agit d'une maladie très voisine du psoriasis, mais qui est loin d'en avoir l'aspect spectaculaire et qui peut même passer inaperçue dans les formes minimes.

belle-peau.info © Tous droits réservés